Trois questions vont vous permettre de poser des jalons pour vous orienter vers le statut le plus compatible avec le projet que vous envisagez.

La démarche : individuelle ou collective ?

Le choix de la forme juridique va dépendre de votre préférence à travailler seul ou avec d'autres. En l'occurrence si vous souhaitez travailler totalement seul, vous trouverez difficilement votre bonheur dans les statuts de l'économie sociale et solidaire, qui sont collectifs.
Vous pourrez vous tourner vers l'entreprise individuelle, comme par exemple l'Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limité- EURL (forme de SARL adaptée à la présence d'un seul associé). Rien ne vous empêche plus tard de modifier vos statuts pour être en mesure de demander un agrément ESUS.

Dans le champ de l’ESS, il existe cependant des formes de regroupements telles que les coopératives d'activités, d'artisans, d’entrepreneurs, de médecins, etc. qui vous permettent de vous associer à d’autres personnes qui ont le même projet tout en gardant la maîtrise individuelle de votre activité.

La finalité : lucrative ou non lucrative ?

Si votre objectif principal est l'appropriation personnelle des bénéfices… alors, passez votre chemin.
A l'inverse, si vous souhaitez vous regrouper autour d'un projet dans un autre but (ce qui n’exclut pas bien sûr la réalisation de profits), les formes associative, coopérative ou mutualiste sont possibles !

Vous pouvez vous tourner vers l'association Loi 1901 dont l'objet définit les activités effectuées dans un but désintéressé et selon des modalités totalement libres. Comme on l'a déjà souligné, rien ne s'oppose à ce qu'une association ait une activité économique, si elle est réalisée dans un but non lucratif. Une association peut aujourd’hui émettre des titres associatifs, séparer ses différentes activités s’il est besoin de Registre du commerce et des sociétés.
Dans le cas des Scop ou des Scic, on parlera de « lucrativité limitée » dans la mesure où une partie des excédents peut être redistribuée de manière encadrée entre les associés, la majeure partie restant réservée à l’entreprise. 

Les besoins communs ?

Dans le cas où vous partagez un projet avec d'autres personnes qui ont les mêmes besoins que vous, il faudrait regarder du côté des sociétés coopératives. Pour vous associer en tant que salariés la solution sera la Scop. Si vous souhaitez mettre en place une activité d'intérêt collectif, il faudra se tourner vers la Scic, Société Coopérative d'Intérêt Collectif.

Les 4 types d'entreprises et leurs finalités

Entreprise privée individuelle : Produire et travailler à son compte
Entreprise ESS : Réaliser un projet en commun -  Partager le pouvoir
Entreprise publique : Servir l'intérêt général
Sociétés de capitaux  : Mettre en commun des moyens dans le but d'en partager les bénéfices

Liens utiles :

SCIC : www.scic.coop
Groupement national des coopératives : www.entreprises.coop
Conférence permanente des coordinations associatives : www.cpca.asso.fr